Les troubles musculosquelettiques (TMS) sont en France la 1ère cause de maladie professionnelle et la 1ère source de limitations dans le travail. Ils engendrent des conséquences multiples, aussi bien sur le plan professionnel que personnel.

Les TMS regroupent un ensemble d’affections périarticulaires qui touchent les muscles, les tendons, les nerfs, etc… Les troubles les plus fréquents sont les lombalgies et cervicalgies, les TMS du membre supérieur (syndrome du canal carpien, tendinopathie de la coiffe des rotateurs à l’épaule), et les TMS du membre inférieur (notamment au niveau des genoux). Ils se caractérisent par une gêne et/ou des douleurs lors de la réalisation de mouvements, des engourdissements, ou encore des picotements.

Source : Améli

 

 

Quels impacts pour le milieu professionnel ?

 

Les TMS peuvent entrainer une baisse de la performance avec une diminution de la productivité ou de la qualité du travail. Cela va également entrainer un absentéisme important. C’est la principale cause d’arrêts de travail (87% des déclarations de maladies professionnelles).

Pour pallier au risque d’apparition des TMS au travail, il est important de prendre en compte différents facteurs :

  • L’organisation du poste de travail qui va avoir des impacts au niveau biomécanique pour les salariés
  • Les effets d’interactions entre exposition biomécanique et conditions stressantes. L’activité musculaire, lors d’une tâche de manutention, est accrue si les personnes travaillaient en situation de stress.
  • Ces effets d’interactions pouvant conduire à des facteurs psychosociaux tel qu’un stress chronique ou à des douleurs également chroniques

L’ensemble de ces facteurs peuvent donc conduire à une altération de la santé des salariées qui va entraîner des répercussions au niveau musculosquelettique.

 

 

Comment agir pour prévenir l’apparition de TMS ?

 

Les recommandations nationales et internationales préconisent l’association de traitements médicamenteux et non médicamenteux. Parmi ceux-ci, l’activité physique est largement recommandée dans le traitement des TMS (voir aussi sédentarité au travail). Des exercices spécifiques peuvent réduire ou prévenir les déficiences et limitations des TMS. Les exercices recommandés vont concerner la proprioception des articulations, la mobilité, l’étirement, ou encore le renforcement musculaire. Des exercices non spécifiques peuvent également être réalisés afin de réduire ou prévenir les limitations d’activités non spécifiques tel que la fatigue, l’anxiété, la dépression, ou encore le déconditionnement à l’effort.

Sur le lieu de travail la maitrise du risque d’apparition des TMS peut également passer par des actions ergonomiques afin de réduire les contraintes des salariées. L’attention doit se porte plus particulièrement sur les gestes au travail (répétitivité, efforts excessifs, amplitudes articulaires extrêmes). La posture est également importante (maintient prolongé de la posture, zone de travail, sollicitations au niveau du cou, des épaules, des poignets…).

 

 

Sources :

  • Rapport Inserm « Stress au travail et santé – Situation chez les indépendants » (2011)
  • Ha C., Roquelaure Y., Troubles musculo-squelettiques d’origine professionnelle en France. Où en est-on aujourd’hui ? (2010)
  • Rapport Inserm « Activité Physique – Prévention et traitement des maladies chroniques » (2019)
  • Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS) : https://www.inrs.fr/risques/tms-troubles-musculosquelettiques/ce-qu-il-faut-retenir.html
  • 4ème plan santé au travail 2021-2025